Espagne. À Madrid, les indignés lèvent le camp

  • Les «indignés» de la place Puerta del Sol à Madrid ont levé le camp ce dimanche.

    Les «indignés» de la place Puerta del Sol à Madrid ont levé le camp ce dimanche.Reuters.

Après quatre semaines qui ont transformé la Puerta del Sol, à Madrid, en un symbole du malaise de l’Espagne face au chômage et à la crise, les jeunes « indignés » démontent leur campement ce dimanche en promettant de continuer à faire entendre leur voix.

Une journée des « indignés » le 19 juin

« Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir », avaient-ils prévenu en plantant leur village alternatif le 17 mai sur la grande place du « kilomètre zéro », au cœur de la capitale espagnole.

Presque un mois plus tard, malgré un avenir en point d’interrogation, les « indignés » ont décidé mardi soir de lever le camp. Ils annoncent d’autres rendez-vous, à commencer par une journée nationale le 19 juin.

Un point d’information permanent

« La place restera un lieu d’assemblées, chaque quartier continuera à travailler et nous poursuivrons le mouvement sur internet », assure un porte-parole, Marcos Quesada, étudiant en droit de 19 ans.

Déjà, les manifestants ont construit au milieu de la Puerta del Sol une structure en planches de chantier et matériaux de récupération, leur futur point d’information permanent.

« Pour que reste vivant le symbole de Sol », explique Irene Rodriguez, une jeune fille de 22 ans qui travaille à la commission des « infrastructures », « au chômage malgré deux diplômes d’architecte et d’ingénieur, et trois langues ».

Une fronde libertaire inédite

Le mouvement était né spontanément le 15 mai d’une manifestation de citoyens autour de cibles disparates : le chômage qui frappe plus de quatre millions d’Espagnols et presque la moitié des moins de 25 ans, les politiciens taxés de cynisme et de corruption, les banques, les dérives du capitalisme.

Très vite, relayé par les réseaux sociaux, il a tissé sa toile à travers l’Espagne, dans une fronde au ton libertaire, inédite dans ce pays où des campements ont fleuri sur les places publiques de dizaines de villes et villages.

Un défi à relever

« Leur avenir dépendra de leur imagination afin de se maintenir unis et informés. Les indignés sont un collectif beaucoup plus vaste que ceux qui campent sur les places », analysait Antonio Alaminos, sociologue de l’université d’Alicante.

« Il est important que cette indignation soit canalisée à travers des projets coordonnés », remarque Israel Rodriguez Giralt, professeur de sciences de l’éducation à l’université de Barcelone. « C’est la force et aussi le défi de ce mouvement ».

Source.(notamment pour voir la vidéo)

À propos de Réelle Démocratie Calvados

Le monde bouge et nous ? Chaque jour le peuple lutte en occupant les places publiques,que se soit à Madrid, Athènes, Paris, Rennes, Nantes, en Angleterre, aux États Unis d’Amérique, et depuis le mois de juin 2011 dans le calvados (Bayeux, Caen, Lisieux, Vire)… Si vous n’en pouvez plus d’alimenter un système où l’argent règne, où l’économie prime sur les valeurs humaines, un système basé sur la consommation à outrance qui détruit la planète, rejoignez-nous ! Les médias, à la botte de l’état, nous inondent d’un flux de pubs et d’inculture qui nous abrutissent et nous privent de toute volonté d’avancer, d’être, de rêver, d’agir… Ce système creuse à outrance les écarts entre les riches et les pauvres, privatise et engraisse une nouvelle aristocratie qui se pense intouchable. Ces élites nous exploitent, nous maltraitent. Leur cupidité et leur bêtise font (les) lois. Alors rejoignons toujours plus nombreux le mouvement ! Montrons notre indignation nuit et jour en allant occuper la place publique de Caen ou d’autres villes du Calvados. Discutons, échangeons, dansons, chantons, campons, partageons, expérimentons un nouveau mode de vie alternatif tous ensemble !

Publié le 27/01/2012, dans Le mouvement dans le monde, et tagué , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

Laisser un commentaire